This store requires javascript to be enabled for some features to work correctly.
Depuis 1947, l’atelier Jean Roger crée des céramiques d’art dans le respect du savoir-faire de la faïence dite de grand feu. Trois générations se sont succédées jusqu’à aujourd’hui, ayant à cœur de renouveler une créativité qui puise son inspiration auprès de la nature et du patrimoine artistique. Ses émaux aux couleurs vives et chatoyantes en font un style de céramique unique qui réclame exigence et précision du geste.
Avant de se tourner vers la céramique, Jean Roger cultive une passion pour les objets d’art, la peinture et le mobilier ancien. À 15 ans, après avoir quitté les bancs de l’école, il s’offre une table d'époque Renaissance avec son premier salaire. Heureux présage pour cet amoureux des arts qui 10 ans plus tard décide de quitter le Lot-et-Garonne, sa région natale, pour ouvrir un atelier de céramiques à Paris. Avec de maigres économies, il s’installe rue de la Verrerie dans le Marais, au sixième étage de l’ancien hôtel des gardes d’Henri IV.
Au début, il se lance dans la fabrication d’objets publicitaires puis, en 1952, il crée les premiers bougeoirs dont le bougeoir tulipe qui deviendra un des modèles emblématiques de la maison. C’est au contact de son oncle, décorateur de théâtre pour l’Opéra Garnier et le Casino de Paris, que Jean Roger découvre l’ambiance et l’euphorie des nuits parisiennes d’après-guerre comme en témoignent les costumes des opérettes mêlant plumes, froufrous et soieries.
Modèle iconique depuis 1952, réédition 2024
Entièrement fait à la main.
La légèreté et la gaieté des costumes ! C’est ce qu’il souhaite retrouver avec la faïence, matière épaisse et lourde. Nourri de sa passion pour les arts, il fréquente régulièrement les musées parisiens, notamment le Louvre, les Arts décoratifs et le Musée Cernuschi dont les collections de céramiques deviennent ses principales sources d’inspiration. C’est ainsi qu’il revisite les modèles mythiques de la manufacture de Strasbourg comme le service choux (1953) ou la gamme artichaut (1954) qui le font connaître auprès des décorateurs parisiens et étrangers. En 1952, il expose aux Ateliers d’Art de France, ancêtre du salon Maison et Objet, le consacrant auprès des professionnels et des décorateurs qui se pressent sur son stand.
Vers 1960, l’atelier se présente alors comme un atelier de céramiques d’art. A la même époque, à la demande d’un décorateur américain, Jean Roger revisite une grenouille sur le modèle de la grenouille Kangxi chinoise datant du XVIIIème siècle. Rapidement, elle devient un modèle signature.
En 1968, après des études à l’Ecole du Louvre, son fils Jean-Jacques vient travailler au côté de son père et en 1978, ils installent l’atelier Place des Vosges.
Jean Roger prend sa retraite en 1992, son fils va poursuivre l’activité jusqu’en 2007. Comme son père, il est féru d’histoire de l’art et nourri du savoir-faire acquis au fur et à mesure des années, il décide de se lancer dans le décor en trompe-l’œil qu’il appose sur une vaste gamme de lampes, de vases ou de tables basses. Ses imitations de lapis-lazuli, faux marbres, porphyre et malachite où il excelle, attirent une clientèle prestigieuse comme les cours royales européennes et Moyen-Orientales, les Ambassades de France ainsi que les palaces parisiens. Son perfectionnisme le pousse à explorer davantage les émaux, leurs effets et tout un panel de couleurs allant du bleu de Sèvres au rouge cramoisi en passant par le jaune chinois. Le designer new-yorkais John Boone admire sa production et pendant plus de dix ans lui commande toute une gamme de céramiques qui se distinguent par l’élégance des couleurs et pour certaines par leurs tailles imposantes.
En 2010, son fils François alors sommelier, a l’intime conviction que ce patrimoine et ce savoir-faire doivent se perpétuer. Il se forme au tournage inaugurant ainsi la première génération de tourneurs au sein de la famille Roger. Jean-Jacques lui transmet les rudiments du métier puis il relance les modèles qui ont fait le succès des années 50-60.
Pour ses créations, François va s’imprégner du naturalisme et de l’exotisme caractéristiques du style Jean Roger comme en témoignent la gamme Folies Bergères ou celle des algues. Il introduit aussi pour la première fois l’émail blanc mat et élargit la gamme de couleurs notamment sur les grenouilles, la gamme artichaut et les bougeoirs tulipe. Les boutiques de décoration, décorateurs et architectes sont enthousiastes et c’est en France, aux Etats-Unis et en Europe du Nord que la demande devient croissante.
Depuis 2020, l'atelier a ouvert un deuxième site de production dans le Sud-Ouest de la France chapeauté par Marguerite Roger.
Roseline Roger assure la direction générale et le développement de l'atelier.
La formation et la transmission du savoir-faire propre à l'atelier sont au coeur des enjeux de demain: faire vivre et faire durer un savoir-faire est une des missions que s'est fixée l'atelier pour ces prochaines années.
Aujourd'hui, l'atelier compte huit personnes qui oeuvrent chaque jour afin d'offrir des céramiques d'exception.